Zones de subduction, Dorsales océaniques, Failles décrochantes… Sur cette grande feuille de papier, une myriade de structures et de phénomènes géologiques sont présentés à travers un ensemble de schémas annotés de la main de l’artiste.
Les différentes strates de la croûte terrestre sont ainsi différenciées avec vivacité. Des tons herbacés évoquent les couches supérieures, les montagnes et les plateaux. Tandis que des notes aqueuses indiquent les mers et zones submergées. Les couches souterraines, au cœur de la Terre, sont quant à elles signifiées par des tons très chauds, bouillonnants, magmatiques.
Tous ces plans de coupe sont disposés en grille, en douze diagrammes bien rangés.
Mais en haut à gauche, un treizième élement vient compléter l’ensemble aussi bien qu’il le perturbe : le dessin du corps d’une femme nue et allongée, nous fait face. Les courbes de son corps évoquent un paysage, des monts et des vallées. Est-elle spectatrice de la scène représentée ou bien sujet d’étude ?

Coupes géologiques ou planches d’anatomie, Christophe Baudoin dissèque et classifie le monde de manière quasi scientifique. Mais au croquis précis, librement inspiré de publications scientifiques, il ajoute sa touche expressive et, souvent, des silhouettes féminines. Le corps de la femme est un phénomène à étudier et à dessiner, aussi complexe et intrigant que le sont les plaques tectoniques et les volcans.

A travers ses nomenclatures, ses dessins et carnets, Christophe Baudoin mène une quête graphique vers la compréhension des systèmes cachés du monde naturel. Il est lauréat EgArt 2020. Le Fonds Art Sans Exclusion conserve plusieurs de ses dessins.